Vous êtes ici :


L’hiver représente un réel défi pour la faune et la flore du parc de la Gatineau. Comment survivent-elles au froid, au manque de lumière et de nourriture?

La survie des plantes en hiver

En hiver, il n’est pas rare de voir un interprète-naturaliste guider un groupe de raquetteurs aux joues roses à la découverte du parc de la Gatineau. Alors qu’ils avancent entre les arbres dépourvus de feuilles, remarquant au passage l’épaisseur de neige que peut supporter une branche de conifère, ils constatent rapidement que les plantes n’ont pas toutes les mêmes stratégies pour survivre jusqu’au printemps.

Branche de feuillu enneigée.

Les températures sous zéro et la sécheresse due au fait que l’eau n’est plus accessible à cause du gel sont les conditions les plus difficiles pour les arbres et les plantes.

  • Les feuilles des arbres caducs tombent afin de permettre à l’arbre d’éviter la déshydratation.
  • Les aiguilles des conifères sont vert foncé pour aider l’arbre à absorber le maximum d’énergie du soleil. Elles contiennent de la résine et sont recouvertes de cire, et leur sève est sucrée. Ces trois composantes préviennent la déshydratation et le gel.
  • Les feuilles et les tiges des plantes herbacées meurent, ce qui permet aux racines et aux bulbes de conserver l’énergie nécessaire pour repousser au printemps.

Les interprètes-naturalistes aiment bien souligner des faits peu connus susceptibles de surprendre les personnes qui explorent le parc dans le cadre d’une randonnée guidée. Par exemple, on mentionne souvent que les arbres produisent des bourgeons en été. Eh oui! Les arbres profitent de l’énergie disponible pour en produire et les recouvrir d’écailles, de duvet ou de cire avant l’hiver. Quand le printemps arrive, les bourgeons sont déjà prêts à éclore.

Stratégies de survie des animaux du parc de la Gatineau

Sous un ciel bleu radieux, se faufilant en raquettes dans la forêt du parc, l’interprète-naturaliste pourrait souligner qu’en hiver, beaucoup d’animaux ne peuvent être observés. Les températures froides, les déplacements difficiles, la nourriture plus rare et l’énergie lumineuse réduite représentent des défis de survie pour les animaux. Voici quelques stratégies astucieuses particulières à quelques espèces du parc.

Le castor reste actif tout l’hiver. Il construit un barrage pour élever le niveau d’eau afin de pouvoir circuler sous la glace et accéder à sa réserve de nourriture, laquelle consiste en un tas de branches empilées au fond de l’étang.

Cerf de Virginie

Le cerf de Virginie migre vers l’escarpement d’Eardley où le couvert de neige est moins épais. À vue d’oiseau, on y perçoit des ravages, ces sentiers piétinés qu’ils empruntent à répétition dans leurs déplacements. Cette stratégie est un moyen d’épargner son énergie en hiver.

Le lièvre d’Amérique accroît ses chances de survie en épargnant son énergie quand il se déplace. Un lièvre adulte ne pèse que 1,2 à 1,8 kilogramme. Puisque ce petit mammifère profite de la verdure disponible même en hiver, il ne stocke pas de graisses. De plus, son poids est équitablement réparti sur ses larges pattes arrière, ce qui lui permet de marcher sur la neige pendant que d’autres animaux, dont ses prédateurs (renards, coyotes, loups, humains), s’y enfoncent.

Un lièvre d’Amérique sur la neige.

La gélinotte huppée a une façon bien particulière de se garder au chaud et de se protéger des prédateurs. Du haut d’une branche, elle se laisse tomber dans la neige poudreuse. Elle s’y retrouve enfouie, donc camouflée, et recouverte d’un isolant naturel.

Une gelinotte huppée perchée sur un arbre, l’hiver.

Des traces qui en disent long

Traces de lièvre dans la neige.

C’est en raquettes que l’on peut suivre et identifier les traces laissées par un animal sur le tapis blanc de neige. En faisant bien attention de ne pas les détruire en s’en approchant, on peut savoir de quel animal il s’agissait et vers où il se dirigeait.

Peut-être croyez-vous avoir identifié les traces d’un pékan. Soyez vigilant, car ces traces pourraient être celles d’un autre membre de la famille des mustélidés, comme le vison, la belette, l’hermine ou la martre d’Amérique. Pour les différencier, observez la grosseur de l’empreinte et la distance entre les pas.

Si vous voyez des traces de pattes dont toute la plante est bien posée, de longues griffes et une queue qui a traîné, il s’agit d’un porc-épic. Dans la neige épaisse et molle, sa piste ressemble à une petite rigole.

Si vous avez envie de jouer à l’interprète-naturaliste quand vous vous promenez en forêt l’hiver :

  • Examinez la grosseur et les détails de la patte en mesurant la longueur et la largeur de la trace.
  • Comptez le nombre d’orteils.
  • Notez la longueur de l’enjambée en mesurant la distance entre les pas.
  • Observez la largeur entre la patte droite et la gauche.
  • Analysez comment l’animal se déplace : en ligne droite, en diagonale ou par bond?

Les joies de l’hiver

C’est en sortant le bout du nez, même par temps froid, qu’on peut apprécier ce que l’hiver a à offrir. Au parc de la Gatineau, vous pouvez profiter de l’hiver en pratiquant le ski de fond, la raquette, le vélo d'hiver ou la randonnée. Il suffit de bien vous renseigner pour choisir le bon sentier et pratiquer votre activité en toute sécurité.

Habillez‑vous chaudement et profitez de l’hiver!

Avis sur l’utilisation de témoins (cookies) : Ce site Web utilise des témoins (cookies) pour connaître les habitudes de navigation des visiteurs. Les témoins aident la CCN à améliorer ses services et la valeur de ses contenus. Lire notre politique sur la protection des renseignements personnels.