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Rachel Paquette

Agent de programme, Interprétation de la nature

Avertissement : Cet article a été écrit avant la pandémie de COVID-19. Les programmes, les activités guidées et les ateliers sont annulés jusqu’à nouvel ordre.

Mes plus anciens souvenirs me renvoient à des moments passés en plein air, en plein bonheur. Enfant, je passais mes étés avec ma famille au camping du lac Philippe, dans le parc de la Gatineau. C’est donc dans l’ordre des choses que je me retrouve aujourd’hui à travailler pour la CCN en tant qu’agente des programmes d’interprétation de la nature dans le parc.

Préparer l’année

Dans les différents emplois que j’ai occupés, de tutrice en mathématiques à enseignante d’anglais langue seconde, en passant par des emplois dans des musées, j’ai toujours aimé transmettre les connaissances que j’avais acquises de manière à ce que les gens puissent les découvrir. Au fond, je suis une pédagogue.

Dans le cadre de mes fonctions à la CCN, je mets à profit cette passion en travaillant avec l’équipe du parc de la Gatineau pour donner vie au plan d’interprétation et à ses thèmes. Je collabore étroitement avec un groupe de guides d’interprétation de la nature pour réaliser nos programmes. Mon travail consiste à gérer des horaires, à écrire des scénarios, à donner de la formation, à évaluer le rendement et, au besoin, à adapter les programmes.

Guide qui parle à un groupe de jeunes personnes.

Je travaille aussi avec les biologistes du parc afin que nous fournissions au public les renseignements les plus exacts et à jour possible. Les biologistes nous soumettent des idées de thèmes liés aux projets de conservation du parc, et nous les intégrons dans nos programmes. 

Mes responsabilités varient d’une saison à l’autre. Voici un aperçu de chaque saison.

L'hiver

Nous lançons la saison en janvier par des activités de raquette destinées au public durant les weekends, et en semaine, nous offrons deux activités liées au programme d’études à l’intention des groupes scolaires. 

Dans le parc, nous accueillons aussi des groupes de nouveaux Canadiens. Les voir se familiariser avec l’hiver canadien est l’un des aspects les plus gratifiants de mon travail. Nous commençons par leur présenter le parc et la grande variété d’activités récréatives qui y sont pratiquées, en insistant sur le fait qu’il est possible de profiter de la nature en hiver. Nous discutons des animaux qui vivent dans le parc et des moyens dont ils disposent pour s’adapter aux défis que présente la saison froide et sombre. Puis nous sortons faire une randonnée en raquettes, qui se termine par un chocolat chaud au Centre des visiteurs.

Nouveaux Canadiens qui participent à des activités hivernales dans le parc de la Gatineau.

Le parc de la Gatineau organise un carnaval d’hiver. Ces deux après-midis en plein air visent à encourager les nouveaux Canadiens à profiter des joies de l’hiver (glissade, raquette, s’mores et hockey) dans le parc.

Des gens qui jouent au hockey bottine.

Le printemps

Il y a deux mois de l’année durant lesquels il est difficile d’amener les gens dans le parc : avril et novembre. Que faire quand les sentiers sont trop inondés et boueux pour que les élèves puissent profiter des lieux? Amener le parc aux élèves! En avril, nous offrons un programme visant à leur enseigner l’important rôle que jouent les canidés dans le parc. C’est l’occasion idéale de briser les mythes souvent associés à la présence de loups et de coyotes.

En mai et juin, les naturalistes-interprètes offrent trois randonnées guidées adaptées aux différents programmes des élèves du préscolaire au secondaire. Ces programmes pratiques, dynamiques, expérientiels et donnés sur place constituent le meilleur moyen d’accroître l’intérêt pour la nature chez les enfants d’âge scolaire.

L'été

Au cours des mois d’été, le parc de la Gatineau est en pleine effervescence. Nous offrons des programmes la plupart des jours de la semaine, de la fin de juin à la fête du Travail. En après-midi à la plage Parent, par exemple, les campeurs peuvent participer au programme « J’adopte un cours d’eau », un projet régional qui met en relief l’importance de surveiller la qualité de l’eau.

En soirée, nous nous réunissons autour d’un feu de camp ou à l’amphithéâtre pour raconter des histoires sur le patrimoine naturel et culturel du parc.

Des gens rassemblés sur des bancs autour d’un feu de camp près de la rive d’un lac.

En collaboration avec Parcs Canada, un projet d’initiation au camping dans le parc de la Gatineau permet à un groupe de nouveaux Canadiens de passer 24 heures au camping du lac Philippe.

Des gens qui montent une tente.

L'automne

Cette saison est une période très occupée et excitante. Nous offrons trois programmes scolaires guidés et contribuons au contenu didactique des activités du Coloris automnal. Cela signifie que des naturalistes-interprètes qualifiés se trouvent sur place afin d’offrir de l’information pertinente et intéressante aux divers publics qui se rendent dans le parc pour admirer les couleurs d’automne.

En novembre, les choses se calment, et nous retournons dans les salles de classe pour discuter des façons dont nous, les humains, pouvons mieux comprendre et respecter les besoins des animaux tout en profitant des nombreuses possibilités récréatives qu’offre le parc.

Interprète qui tient un pygargue à tête blanche devant le lac Philippe.

Avez-vous déjà participé à l’un de nos programmes? Lequel préférez-vous?

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