Dans une perspective environnementale, quel est le rôle de l’urbanisme en matière d’équité sociale? Changement climatique et pollution; distribution socio-économique du couvert forestier; accès aux espaces verts... ce Labo d’urbanisme traite de l’intégration, par les Villes, du prisme de la justice environnementale à la planification urbaine.
Quand?
Le jeudi 26 novembre
De 18 h 30 à 20 h 30
Conférenciers

Carlton Eley
Carlton Eley est président de The Eley Group, LLC, et expert en aménagement équitable. Au cours de ses 20 ans de carrière à l’Agence pour la protection de l’environnement, aux États-Unis (Environmental Protection Agency ou EPA), cet ancien fonctionnaire a été un agent du changement efficace. L’American Planning Association doit à M. Eley la redynamisation de sa thématique de l’équité sociale. À l’EPA, cet expert a repoussé les limites de la socialisation en favorisant l’adaptation des notions d’aménagement équitable en fonction des lieux. Jill Lindsey Harrison, sociologue, a d’ailleurs recueilli ses propos pour son livre From the Inside Out: The Fight for Environmental Justice in Government Agencies. En 2003, M. Eley a participé au programme d’études postdoctorales en politiques publiques Ian Axford, en Nouvelle-Zélande, et il a travaillé en détachement au ministère de l’Environnement de la Nouvelle-Zélande. M. Eley est titulaire d’un baccalauréat en sociologie et travail social de l’Université d’État d’Elizabeth City et d’une maîtrise en planification urbaine et régionale de l’Université de l’Iowa.

Katherine Howard
- Katherine Howard est d’origine australienne. Cette planificatrice et stratège pour les parcs, les loisirs et l’environnement sait provoquer les changements transformationnels et créer des lieux empreints de vitalité. Récemment, Mme Howard a insufflé sa vision de l’avenir des parcs et des loisirs au conseil des parcs et loisirs de Vancouver. En première mondiale, ce plan comprendra un outil de prise de décisions équitables s’intégrant à la culture et aux systèmes organisationnels

Dr. Ingrid Waldron
Ingrid Waldron, Ph. D, est professeure agrégée à la Faculté de santé de l’Université Dalhousie et directrice de l’organisation non gouvernementale Environmental Noxiousness, Racial Inequities & Community Health Project (le projet ENRICH). À ce titre, elle a étudié, ces huit dernières années, les effets socioéconomiques, politiques et sanitaires du racisme environnemental et des inégalités dans l’infrastructure publique, sur les communautés mi’kmaq et d’origine africaine de la Nouvelle-Écosse. Le projet ENRICH forme la base d’un premier livre pour Mme Waldron, There’s Something in the Water: Environmental Racism in Indigenous and Black Communities. Ce livre lui a valu, en 2020, le Prix littéraire Errol-Sharpe de la Société d’études socialistes et, en 2019, le Prix littéraire de l’Atlantique pour publication scientifique. Le documentaire diffusé en 2020 sur Netflix intitulé There’s Something in the Water (il y a quelque chose dans l’eau) s’inspire du livre de Mme Waldron; elle en est la coproductrice, avec Ellen Page, Ian Daniel, et Julia Sanderson. Le projet ENRICH a également suscité la présentation d’un projet de loi provinciale d’initiative parlementaire pour lutter contre le racisme environnemental (An Act to Address Environmental Racism, le projet de loi 111), déposé à l’Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse le 29 avril 2015, et du projet de loi fédérale d’initiative parlementaire Loi concernant l’élaboration d’une stratégie nationale visant à remédier au racisme environnemental (le projet de loi C230), déposé à la Chambre des communes le 26 février 2020 et dont la deuxième lecture est prévue pour le 3 décembre 2020.