L’escarpement est la ligne de démarcation entre le Bouclier canadien, qui couvre plus de la moitié du Canada, et les basses terres du Saint-Laurent. Il s’éIève à 270 mètres au-dessus de la vallée de l’Outaouais et s’étend sur plus de 30 kilomètres.
Des espèces rares
L’escarpement est orienté au sud, ce qui explique son microclimat chaud et sec, semblable à celui des forêts du Midwest américain. En raison de ce microclimat particulier, l’escarpement abrite de nombreuses espèces rares. Plus de la moitié des 145 espèces de végétaux et d’animaux en péril du parc de la Gatineau s’y trouvent.
Flore
Au Québec, on dénombre sur l’escarpement d’Eardley quelque 50 espèces en péril, surtout de plantes herbacées et des arbres comme :
- le chêne blanc
- le noyer cendré
- le cèdre rouge
Le cèdre rouge (ou genévrier de Virginie) est une espèce extrêmement rare au Québec. Plus de 80 % de tous les cèdres rouges répertoriés dans la province se trouvent sur l’escarpement. Ce petit arbre peut vivre très longtemps. Le plus vieux recensé au parc a plus de 400 ans.
Faune
L’escarpement abrite la seule population connue au Québec de porte-queue du genévrier, un papillon rare aux ailes vertes. Sa chenille se nourrit des feuilles du cèdre rouge, sans toutefois causer de dommages à l’arbre.
La majorité des cerfs de Virginie du parc de la Gatineau passent l’hiver sur l’escarpement, car le secteur est bien protégé des vents froids du nord.