La CCN a amélioré le complexe de milieux humides du marécage Rocailleux. Les travaux à cette fin ont diversifié les habitats humides, favorisé la biodiversité et amélioré l’environnement d’espèces en péril.

Cette initiative est le fruit d’une étroite collaboration avec la Ville d’Ottawa en vue de mettre en œuvre des pratiques exemplaires pour réduire la mortalité animale sur les routes et améliorer la connectivité écologique, tout en tenant compte des besoins en matière de transport dans la région d’Ottawa.

À propos du projet

En réponse à un essor démographique rapide dans l’ouest de la ville, la Ville d’Ottawa élargit certains tronçons de routes qui traversent la Ceinture de verdure dans le secteur du marécage Rocailleux. Depuis plus de cinq ans, la CCN travaille étroitement avec l’administration municipale pour réduire au maximum l’effet intrusif de ce projet sur cette aire de conservation importante. Le projet piloté par la Ville comprend maintenant une série de mesures qui réduisent et compensent l’impact des travaux. 

Conception durable des routes 

La présence de clôtures et de passages fauniques contribue à protéger la faune et permet de relier entre eux les habitats divisés par les routes. Selon des données sur la mortalité d’animaux sur les routes, un grand nombre de tortues, de couleuvres et de serpents se font heurter à proximité des zones humides. Certains d’entre eux font même partie d’espèces en péril. Les améliorations routières durables pouvant atténuer cet impact comprennent les suivantes : 

  • l’aménagement de murs de soutènement dans les zones humides, afin de réduire l’impact routier; 
  • l’installation de clôtures pour bloquer le passage des animaux; 
  • l’aménagement de passages fauniques; 
  • l’adoption de mesures pour améliorer la qualité de l’eau.

Il s’agit là d’améliorations avantageuses tant pour les êtres humains que pour les animaux. 

Aménagement de milieux humides 

Pour compenser l’impact de la construction routière, deux milieux humides ont été aménagés en retrait du chantier. Les travaux à cette fin comprennent ce qui suit : 

  • l’enlèvement d’espèces envahissantes, comme le roseau commun, le nerprun commun et la salicaire pourpre; 
  • l’amélioration de l’habitat d’hivernage des tortures à risque;
  • la plantation d’arbres; 
  • l’amélioration de l’aménagement paysager.

Dans l’ensemble, les travaux ont une incidence favorable sur la Ceinture de verdure. Ils contribuent à diversifier les habitats; agrandissent l’habitat d’espèces en péril, en particulier celui de la tortue mouchetée; et se traduisent par l’accroissement des milieux humides.  

Ils sont conformes à la politique visant à ce qu’il n’y ait « aucune perte nette » d’habitat et qui figure dans le Plan directeur de la Ceinture de verdure de la CCN, lequel cadre avec la Politique fédérale sur la conservation des terres humides.  

Processus et échéancier

Les travaux ont commencé en 2013 et sont maintenant terminés.

Envoi à la Ville d’Ottawa d’une lettre expliquant les enjeux environnementaux, dans la perspective fédérale, ainsi que les exigences provinciales en matière d’évaluation environnementale du projet d’élargissement des routes Lien de Kanata-Sud
Examen de l’étude environnementale et formulation de commentaires; discussions et négociations subséquentes à propos d’une possible amélioration des corridors écologiques, au marécage Rocailleux, notamment en installant des passages fauniques et en appliquant des principes d’écologie routière
Février : envoi à la Ville d’Ottawa d’une lettre réitérant l’intérêt de la CCN; application, à la phase conceptuelle, de principes d’écologie routière assortis d’orientations claires et proactives en ce qui concerne la CCN et les exigences fédérales
  • Délimitation par la CCN de quatre emplacements possibles pour compenser la perte des milieux humides
  • Février : approbation par la CCN du projet d’élargissement des routes Lien de Kanata-Sud
  • Choix consensuel de deux emplacements pour compenser la perte des milieux humides; conception et approbation des plans
  • Mai : approbation par la CCN du projet de compensation pour la perte de milieux humides
  • Hiver : abattage de quelques arbres et travaux d’émondage et d’excavation visant des espèces envahissantes comme le roseau commun, le nerprun commun et la salicaire pourpre
  • Automne : enlèvement de terre, pour créer des étangs; plantation d’arbres; amélioration de l’aménagement paysager; et surveillance environnementale
Été : achèvement des travaux
Production par la CCN d’un rapport de surveillance environnementale

À propos de l’emplacement

Le marécage Rocailleux est situé tout près d’agglomérations densément peuplées. C’est l’une des zones protégées les plus diversifiées sur le plan écologique de la vallée de l’Outaouais. Le marécage Rocailleux abrite de nombreuses espèces qui ont besoin de se déplacer pour maintenir de saines populations. Les couleuvres, les serpents et les tortues sont souvent à risque de se faire heurter par une voiture. Une étude sur la mortalité animale sur les routes, menée par la CCN pendant quatre ans, a révélé qu'il y avait des secteurs problématiques dans la Ceinture de verdure. Au marécage Rocailleux, sept passages animaliers aident ces créatures circuler en toute sécurité entre divers endroits du secteur.

On constate que parmi les espèces qui se font heurter sur la route, certaines sont péril; par exemple la tortue mouchetée et la couleuvre tachetée. Il est prévu que l’installation de clôtures réduira le nombre de ces victimes de 70 %.

L’aménagement de milieux humides a eu lieu à deux endroits au marécage Rocailleux : à proximité du sentier du Four-à-Chaux (stationnement P10) et au sud du chemin Hunt Club ouest, à l’est de la promenade Moodie (au sud du stationnement P11).

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