Il existe plus d’une soixantaine d’espèces de plantes exotiques envahissantes sur les terrains gérés par la CCN, dont 10 sont considérées comme étant extrêmement envahissantes.
À la CCN, nous accordons la priorité aux interventions dans les habitats naturels et les écosystèmes valorisés. Dans le cas des plantes nocives, nous accordons la priorité aux zones où le public peut être en contact avec ces espèces.
Prévention
Pour diminuer les risques d’introduction de ces plantes et assurer la santé et la sécurité du public, nous incluons des pratiques de contrôle des espèces envahissantes dans les contrats d’entretien des terrains que nous gérons. Parmi celles-ci : la tonte annuelle de pelouse sur au moins un mètre de chaque côté des sentiers polyvalents.
De plus, nous demandons à tous les entrepreneurs qui travaillent sur nos terrains d’appliquer le protocole de nettoyage du matériel destiné à l’industrie de l’Ontario (Clean Equipment Protocol for Industry, en anglais).
La prévention est l’affaire de tous. Renseignez-vous sur ce que vous pouvez faire pour nous aider.
Détection et intervention rapides
La détection rapide permet d’atténuer les dommages causés par les plantes exotiques envahissantes. Lorsque des plantes nocives pour la santé se trouvent le long d’un sentier polyvalent, en bordure d’un espace vert ou public ou dans un plan d’eau, nous installons des panneaux pour aviser le public de leur présence.
Gestion
Afin d’accroître l’efficacité des interventions, les travaux sont effectués au moment opportun en fonction de la biologie de l’espèce à traiter. Les méthodes de contrôle manuelles et mécaniques sont préconisées.
La disposition des plantes exotiques envahissantes est faite selon les meilleures pratiques de gestion définies par le Conseil des plantes envahissantes de l’Ontario (en anglais). Dans certains cas (espèce en péril, menace pour la santé, sécurité publique), l’application de pesticides est envisageable.
Interventions en cours ou terminées
Projet de restauration du parc des Rapides-Remic (terrains urbains de l’Ontario)
Les plantes exotiques envahissantes étaient ici prédominantes autrefois. Grâce au travail de la CCN, de l’Office de protection de la nature de la vallée Rideau et de bénévoles, la propagation du nerprun a été contrôlée dans une zone de 9 000 m2 adjacente au parc des Rapides-Remic. Diverses espèces indigènes y ont ensuite été plantées ou semées. Ce milieu naturel a retrouvé son caractère sain et fonctionnel. Il abrite de nombreuses espèces, procure aux grenouilles un lieu de reproduction, et les oiseaux y trouvent en abondance de quoi se nourrir.
Projet de gestion de la végétation au lac Mud (terrains urbains de l’Ontario)
Ce projet vise à contrôler les plantes exotiques envahissantes et à restaurer le couvert végétal dans le but de protéger l’intégrité écologique de ce milieu naturel urbain de grande importance. Depuis 2015, plus de 450 heures de bénévolat ont été consacrées à ce projet, qui a permis de retirer plus de 9 500 kg de plantes exotiques envahissantes dans une aire de plus de 7 500 m2.
Projet de contrôle de la renouée du Japon au parc Hampton (terrains urbains de l’Ontario)
À l’automne 2020, en collaboration avec les Amis du parc Hampton, la CCN a entrepris un projet de contrôle de la renouée du Japon. Cette espèce exotique envahissante menace l’habitat naturel et les espèces indigènes de ce site. Plusieurs colonies ont été contrôlées mécaniquement et couvertes d’une toile géotextile sur une surface totale de 900 m2. La toile a été recouverte de copeaux de bois et demeurera en place plusieurs années. Par la suite, les zones contrôlées seront replantées avec diverses espèces indigènes. Des affiches informatives sont en place près des zones de contrôle pour la durée du projet.
Projet de restauration des dunes de la forêt Pinhey (Ceinture de verdure)
Plusieurs plantes exotiques envahissantes de ce milieu ont été enlevées afin de rétablir l’habitat naturel. Le nerprun bourdaine s’était établi dans le sous-bois de la forêt de pins rouges qui a été plantée au sommet des dunes. Des mesures de contrôle ont permis de dégager les dunes et d’y réintroduire des espèces indigènes autrefois présentes.
Projet de restauration du milieu humide du ruisseau des rapides Black (Ceinture de verdure)
Le long du ruisseau des rapides Black, les nerpruns bourdaines et cathartiques ont été enlevés, car ils dominaient l’habitat terrestre et riverain. Ces mesures de contrôle ont permis à diverses plantes indigènes de prospérer à nouveau.
Projet de restauration des habitats dans les secteurs Kingsmere et Gamelin (parc de la Gatineau)
Le dompte-venin de Russie envahit certains habitats du parc de la Gatineau et menace les espèces indigènes. Un projet visant à éliminer cette plante est en cours dans les secteurs Kingsmere (P7) et Gamelin. Depuis 2015, les plants de dompte-venin de Russie sont arrachés en juillet. Une toile géotextile a d'ailleurs été installée à certains endroits. En 2021, nous avons planté 30 arbustes indigènes, marquant ainsi la dernière étape de ce projet de restauration.
Projet de restauration des habitats dans le secteur du sentier 60 (parc de la Gatineau)
La petite pervenche est une plante ornementale originaire d’Europe et d’Asie occidentale. Elle a été introduite dans plusieurs régions de l’Amérique du Nord. Sa présence au parc de la Gatineau constitue une menace pour l’habitat de plantes indigènes, dont certaines sont vulnérables.
Depuis 2018, l’arrachage manuel de la plante a été réalisé sur une superficie de plus de 375 m2 par les participants au programme de science citoyenne, en collaboration avec les Amis du parc de la Gatineau. En 2021, nous avons planté 70 plantes indigènes afin de rétablir l’intégrité de ce milieu naturel.