L’ile Victoria, un lieu de grande importance pour les peuples autochtones de la région de la capitale nationale, est située dans la rivière des Outaouais, au nord du centre-ville d’Ottawa. Elle occupe une superficie de 5,6 ha.

Des activités industrielles, commerciales et résidentielles remontant à la fin des années 1800 ont longtemps eu cours sur cette ile. Ces activités y ont contaminé le sol, l’eau souterraine et les sédiments.

Pour assurer la santé et la sécurité du public, et pour préparer l’ile à ses utilisations futures, la CCN procède actuellement à sa décontamination. L’ile est donc fermée jusqu’en 2028, c’est-à-dire pendant toute la durée de son assainissement.

Dernières nouvelles du projet

La décontamination de l’ile Victoria a commencé en 2019 et est toujours en cours. Les travaux à cette fin s’échelonnent en fonction du financement approuvé et des capacités. Cela dit, la CCN a néanmoins fait de grands progrès et, en décembre 2023, la surface de l’ile assainie représentait déjà 3,26 ha. La planification des dernières étapes de décontamination est en cours, et l’achèvement du projet est prévu pour 2028.

Afin de pouvoir décontaminer l’ile complètement, il sera nécessaire d’abattre quelques arbres et d’enlever certains éléments paysagers tels que des allées. Le rétablissement des lieux ne prévoit pas le remplacement de ces éléments pour le moment, car la CCN veut faire table rase en vue de la formulation à venir d’un énoncé de vision. Les clôtures existantes autour de l’ile resteront en place pour la durée des travaux, pour restreindre l’accès du public et assurer la sécurité des équipes de travail et des personnes qui pourraient s’y aventurer.

Récapitulatif de l’étape 1

Lire le billet sur l’étape 1 des travaux que signe Allison Myatt, conseillère principale en environnement.

À propos du projet

Des échantillons de sol prélevés sur l’ile Victoria en 2017 ont révélé un taux élevé de contaminants. Sous terre ont été trouvées plus de 650 bouteilles de gaz comprimé, dont une grande partie présentait des signes de détérioration et était toujours sous pression. Pour garantir longtemps la sécurité et la santé du public et de l’environnement, il était nécessaire d’entreprendre immédiatement des travaux de décontamination et de retirer les bouteilles de gaz comprimé.

Au printemps 2018, la CCN a temporairement recouvert le sol et clôturé l’ouest de l’ile. Cependant, puisque ce recouvrement temporaire ne satisfait pas aux exigences de sécurité à long terme, la CCN a entrepris d’autres travaux de décontamination environnementale.

L’ile transformée sera prête à être réaménagée en une destination culturelle et écologique qui rend hommage à son passé autochtone, tout en créant un cadre propice à l’éducation, à la réconciliation et à l’intendance environnementale.

Processus et échéancier

Étape 1 – Ravin du glissoir à bois, entre les iles Victoria et Amelia (terminée)

  • Enlèvement du sol et des sédiments contaminés, des débris et des bouteilles de gaz comprimé enterrées, jusqu’à l’atteinte d’un substrat rocheux propre.
  • Documentation et préservation des artéfacts archéologiques et des éléments géopatrimoniaux uniques découverts au cours de l’excavation.
  • Stabilisation du terrain nécessaire à la remise en état de base prévue à l’étape 2 des travaux.

Récapitulatif de l’étape 1

Lire le billet sur l’étape 1 des travaux que signe Allison Myatt, conseillère principale en environnement. 

Étape 2 – Zones commerciales actuelles dans l’ouest de l’ile Victoria (terminée)

  • Enlèvement du sol contaminé et des débris jusqu’à l’atteinte d’un substrat rocheux propre.
  • Déplacement de l’infrastructure essentielle et enlèvement de la canalisation aérienne enjambant le ravin du glissoir à bois.
  • Documentation et préservation des fondations archéologiques et des éléments géopatrimoniaux uniques découverts au cours de l’excavation.
  • Restauration de l’habitat aquatique dans le ravin du glissoir à bois, ce qui comprend l’aménagement d’installations spéciales favorisant la protection et l’habitat des poissons.
  • Remise en état de base, notamment en ajoutant des plantes qui procurent un habitat pour les pollinisateurs aux endroits naturalisés.

Étape 3a – Ouest du pont du Portage et nord de la rue Middle (en cours)

  • Attribution, à l’été 2023, du marché portant sur les travaux de l’étape 3a et assainissement complet du secteur en décembre 2023. Les principaux travaux réalisés comprenaient les suivants :
  • Enlèvement du sol contaminé et des débris jusqu’à l’atteinte d’un substrat rocheux propre.
  • Désamiantage des fondations en béton enfouies des anciens bâtiments, puis retrait de ces fondations.
  • Documentation et préservation des fondations archéologiques et des éléments géopatrimoniaux uniques.
  • Stabilisation du terrain et épandage de terre propre aux endroits entièrement assainis.
  • Planification de la décontamination des secteurs qui restent (en cours).

Étape 3b – Est du pont du Portage (planification)

  • Planification de l’étape 3b des travaux (commencée). Les travaux de décontamination sont prévus pour la période allant de 2025 à 2028.

À propos des lieux

L’ile Victoria est riche en histoire. On y trouve des vestiges de son occupation par les peuples autochtones, qui datent de 9 000 ans. Des preuves archéologiques démontrent qu’il y a quelque 6 000 ans, cette région était une plaque tournante commerciale dynamique. Des peuples nomades y séjournaient pour y faire du portage et échanger des biens. Les chutes des Chaudières (Akikodjiwan ou Kishkâbikedjiwan), situées tout près, occupaient une place importante dans les cérémonies, comme en a été témoin Samuel de Champlain au début des années 1600.

La CCN a fait l’acquisition de la majeure partie de l’ile dans les années 1960. Elle a acquis le reste de Services publics et Approvisionnement Canada en avril 2018. L’histoire de l’ile continue d’évoluer, mais elle demeure un symbole important de la rencontre entre la culture autochtone et le patrimoine industriel dans la région d’Ottawa.

L’ile Victoria demeure un lieu d’importance culturelle pour le peuple algonquin. Reconnaissant la signification particulière que revêt cette ile pour les peuples autochtones, la CCN, en partenariat avec la Nation algonquine anishinabée, envisage d’y réaliser un aménagement qui conserve sa signification particulière pour les Autochtones et leurs traditions culturelles, tout en respectant le Plan de la capitale du Canada de 2017 à 2067. L’ile fait partie d’un territoire algonquin non cédé, et des mesures ont été prises pour préserver et restaurer le patrimoine autochtone qui s’y trouve.

Le public pourra en profiter à nouveau quand la décontamination sera achevée, et une fois que les plans prévus pour cette ile seront terminés et mis en œuvre.

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