Autrice : Émilie Girard-Ruel, Directrice, Affaires publiques et d’entreprise

Partout au monde, le changement climatique oblige les Villes à repenser la façon dont elles préparent l’avenir.

Au Labo d’urbanisme de janvier 2020, trois experts ont parlé de la façon dont les Villes se servent des prévisions climatiques pour se rendre plus résilientes :

Une lutte sur plusieurs fronts

Le sentier des Voyageurs endommagé par les inondations du printemps 2017.
Le sentier des Voyageurs, endommagé par les inondations du printemps 2017

Les Villes mènent la lutte au changement climatique sur plusieurs fronts. On s’attaque tant aux causes du changement (atténuation) qu’à ses conséquences (adaptation). Pas le choix! Le climat change, et il faut repenser aux aspects importants de la façon dont nous concevons et construisons nos villes — et y vivons.

« Nous sommes pris avec un certain degré de changement attribuable au climat, un certain degré de réchauffement et un certain degré de risque. » — Ewa Jackson

Voici quelques-unes des façons dont les Villes, organisations et entreprises s’adaptent.

S’adapter à la chaleur

Des espaces verts plus frais

La Ville de Windsor a étudié l’effet des îlots de chaleur sur son territoire. Elle a conclu que les espaces verts de la ville, qui devraient être plus « frais », devenaient chauds pendant les vagues de chaleur estivales.

Des images infrarouges ont révélé que les tapis en caoutchouc qui recouvraient le sol des terrains de jeux pouvaient atteindre des températures de 76 °C, causant ainsi un risque pour la sécurité des enfants qui y jouent.

La Ville s’est adaptée en mettant au point des solutions immédiates, comme l’installation d’auvents pour créer de l’ombre. Elle a aussi prévu des solutions à long terme, soit le remplacement du matériau et la plantation d’arbres qui fourniront un jour de l’ombre sur du terrain de jeu.

Un parc avec des arbres, des abris offrant de l'ombre et une aire de jeux d'eau, à Windsor. Source : Ressources naturelles Canada
Un parc avec des arbres, des abris offrant de l'ombre et une aire de jeux d'eau, à Windsor. Source : Ressources naturelles Canada

Moins d’asphalte, plus de végétaux

À Montréal, la campagne Les bûcherons de l’asphalte, un programme d’Intervention locale en environnement et en aménagement urbain (ILEAU), vise à remplacer l’asphalte par des végétaux.

Cette campagne, qui repose sur l’engagement communautaire, aidera à refroidir les îlots de chaleur dans la ville.

S’adapter aux précipitations

Une meilleure gestion des eaux de pluie

À Mississauga, la société IMAX s’est associée à la Credit Valley Conservation Authority et à des entreprises innovantes pour résoudre divers problèmes liés aux eaux de pluie à son siège social. Le stationnement a été réaménagé, et des technologies de gestion des eaux de pluie ont été installées : pavés perméables, unités de biorétention et systèmes de traitement des eaux.

Le stationnement collecte, absorbe et filtre maintenant les polluants des eaux de pluie avant qu’elles ne se rendent dans le ruisseau Sheridan. Ce ruisseau se déverse dans une zone humide d’importance provinciale et dans le lac Ontario.

S’adapter aux vents violents

Des maisons plus résistantes aux vents violents

Au Canada, les vents violents contribuent à la plupart des catastrophes naturelles répertoriées par le Bureau d’assurance du Canada. L’IPSC a mené des recherches approfondies sur les principaux points vulnérables des constructions résidentielles lorsqu’elles sont exposées à des vents violents.

Des dégâts causés par une tornade sont constatés à Dunrobin (Ontario), à l'ouest d'Ottawa, le 22 septembre 2018. Source : LA PRESSE CANADIENNE/Sean Kilpatrick
Dommages causés par une tornade à Dunrobin (Ontario), à l'ouest d'Ottawa, le 22 septembre 2018. Source : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick

Des essais en laboratoire ont conclu que de petites modifications dans la construction des nouvelles maisons rendraient les toits plus solides et augmenteraient la résistance aux tornades de force EF2. Au Canada, 90 % des tornades sont de force EF2 ou moindre. Les coûts estimatifs de ces modifications s’élèveraient à environ 150 ou 200 $ et nécessiteraient de une à deux heures de travail supplémentaires par maison.

L’IPSC et l’entreprise Doug Tarry Homes Ltd ont fait équipe pour un projet pilote visant à appliquer les recommandations de l’IPSC sur une centaine de nouvelles maisons situées à St. Thomas, en Ontario. Le projet fournira de nouvelles informations sur l’expérience des constructeurs et des renseignements pratiques qui seront utiles au secteur du bâtiment dans tout le Canada.

Et la région de la capitale nationale ?

La région de la capitale nationale sera elle aussi de plus en plus touchée par les changements climatiques : précipitations, vagues de chaleur, moins de journées sous zéro. 

À la CCN, nous sommes en train de préparer un rapport sur les projections climatiques pour la région de la capitale nationale. Ce rapport nous aidera à évaluer les risques liés aux effets du changement climatique sur les biens, les programmes et les services de la CCN, et à élaborer un plan de résilience et d’adaptation.


Nos conférenciers ont donné d’autres exemples et abordé divers concepts de façon beaucoup plus détaillée pendant leur exposé. Si vous l’avez manqué, vous pourrez le voir ici. 👇

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