Avant d’entrer en fonction, il y a un an, si on m’avait demandé combien de ponts possède la CCN, j’aurais dit environ cinquante — en comptant les ponts interprovinciaux et ceux des promenades et sentiers qui enjambent les rivières et les ruisseaux du parc de la Gatineau et de la Ceinture de verdure.
Un an plus tard, je connais la réponse! La CCN possède 145 ponts — et plus de 1 000 bâtiments répartis sur 1 700 propriétés, lesquelles représentent 11 % du territoire de la région de la capitale nationale —, dont font partie certains des secteurs les plus importants sur le plan écologique.
Une année d'apprentissages
Apprendre à connaître l’étendue des actifs de la CCN, et ses activités, a été un aspect fascinant de mon travail. J’en sais plus qu’avant sur la diversité et la complexité géographique du parc Gatineau; sur les récentes techniques de conservation du patrimoine; sur les moyens d’accroître la résilience des sentiers riverains aux conditions climatiques extrêmes; et sur les questions de protection de la vingtaine d’espèces en péril qui habitent la tourbière Mer Bleue.
Que la CCN s’occupe de la planification, de la conservation et de l’intendance de la capitale avec un budget des immobilisations annuel inférieur à 24 millions de dollars témoigne de l’efficacité, de la créativité à résoudre les problèmes et du professionnalisme d’un effectif dévoué d’un peu plus de 400 personnes.
Toutefois, malgré des trésors d’ingéniosité, la CCN est toujours exposée à son risque d’entreprise le plus préoccupant : l’insuffisance marquée de son financement, qui l’empêche d’entretenir ses actifs comme s’y attend la population. Tandis qu’elle collabore avec le gouvernement fédéral pour relever ses défis financiers, elle persévère à mener à bien un programme entreprenant.
Un programme entreprenant
Ameliorer l'accès aux plans d'eau de la capitale
Premièrement, maintenir ses activités d’édification d’une capitale encore meilleure, en mettant en valeur nos beaux plans d’eau et en les rendant accessibles à tous :
- revitalisation de la pointe Nepean, qui offre une vue imprenable de la rivière des Outaouais et de la colline du Parlement;
- restauration et amélioration de certains pôles récréatifs le long de la rivière des Outaouais;
- lancement de bistros riverains;
- promotion d’activités récréatives hivernales, sur les sentiers bordant les rives;
- articulation, autour de l’accès à la rivière et du réseau d’aqueducs historique, du plan directeur conceptuel récemment approuvé des plaines LeBreton.
Être un chef de file de la durabilité
Deuxièmement, être un chef de file de la durabilité et relever les défis du changement climatique.
Pour contribuer à l’atteinte des objectifs de durabilité nationaux, la CCN adhère officiellement à la Loi fédérale sur le développement durable. Seules deux sociétés de la Couronne l’ont fait. Elle a d’ailleurs adopté une stratégie de développement durable qui l’engage à bâtir une capitale plus verte et soucieuse de l’environnement, grâce à :
- l’efficacité énergétique et à l’utilisation efficace de l’eau;
- à la construction de bâtiments écologiques;
- à la promotion du transport actif;
- et à une protection tangible des lieux naturels.
Être une partenaire ouverte et transparente
Troisièmement, être une partenaire ouverte et plus transparente de la capitale; une société centrée sur l’excellence.
Pour mieux se faire connaître, la CCN organisera cette année une journée de visites guidées et d’activités interactives partout dans la capitale. Elle poursuit aussi ses consultations publiques et élargit ses plateformes de communication. En interne, la CCN se concentre sur la mobilisation de son personnel et l’épanouissement de ses talents, ce qui lui a valu, la semaine dernière, de figurer au palmarès des meilleurs employeurs de la région de la capitale nationale (en anglais seulement).
Un mandat inspirant
À mon arrivée, je savais minimalement que les actifs détenus et entretenus par la CCN sont parmi les biens patrimoniaux et culturels les plus importants du Canada. Symboles publics, monuments commémoratifs ou institutions démocratiques, ils sont l’expression même de la nation.
Quand mes compatriotes patinent sur le canal Rideau; prennent des égoportraits avec un garde de cérémonie; ou songent à la présence millénaire des Autochtones le long des berges, au pied de la colline du Parlement; ils ne font pas que profiter des « actifs » de la Commission de la capitale nationale. Ils contemplent un reflet d’eux-mêmes; un reflet de l’histoire et des aspirations de notre pays.
Le personnel et les membres du conseil d’administration tiennent à léguer une capitale plus dynamique, durable, magnifique et inspirante que celle dont ils ont hérité des bâtisseurs qui les ont précédés.
Ce texte a d’abord été publié dans Le Droit.