La voie de l’avenir pour le Sentier de la capitale

Avez-vous entendu parler du sentier des Plaines-LeBreton? C’est le premier sentier à ouvrir depuis l’adoption du plus récent Plan stratégique du Sentier de la capitale. Ce sentier est divisé en partie en une voie cyclable et une voie piétonne; et ça fait réagir!

Beaucoup d’enthousiastes réclament l’adoption d’un concept similaire sur l’ensemble du réseau. Mais, est-ce vraiment la voie de l’avenir pour le Sentier de la capitale? Voici la réponse.

Avant tout, démentons deux fausses idées répandues au sujet du Sentier de la capitale.

Le Sentier de la capitale est un réseau de sentiers récréatifs

FAUX! Jusqu’en 2020, nous disions que le Sentier de la capitale était un réseau de sentiers récréatifs. Ainsi, nos efforts étaient principalement axés sur la récréation.

Nous reconnaissons aujourd’hui que les motifs de déplacement des gens sont variés : faire une promenade, s’entraîner, découvrir la région, se rendre au travail, etc. Nous reconnaissons aussi que ces motivations ne sont pas mutuellement exclusives. Le plan stratégique est donc maintenant centré sur l’expérience des gens qui empruntent le sentier, qu’importe le motif de leur déplacement.

Notre vision? Faire du Sentier de la capitale un réseau de sentiers exceptionnel où toute personne peut profiter d’expériences vivifiantes et inspirantes au cœur des splendides paysages de la capitale.

Le Sentier de la capitale est une piste cyclable

FAUX! Le Sentier de la capitale peut accueillir un large éventail de modes de transport actif, dont la marche, la course à pied, le patin à roues alignées, le vélo et les aides à la mobilité motorisées. C’est une infrastructure polyvalente et partagée dans laquelle tout le monde a un rôle à jouer pour que l’expérience soit agréable, sécuritaire et inclusive.

Le partage des sentiers est un défi, d’autant plus qu’un nombre croissant de personnes les empruntent et que les modes de transport actif se multiplient. Il existe toutefois des solutions, prévues dans le Plan stratégique :

• continuer d’éduquer les gens qui empruntent les sentiers;
• améliorer la signalisation concernant le code de conduite;
• concevoir des sentiers qui facilitent le partage.

En ce qui concerne le dernier point, celui-ci peut aussi vouloir dire diviser les sentiers.

Plusieurs se demandent si les sentiers divisés, comme celui qu’on retrouve sur les plaines LeBreton, sont l’avenir du réseau du Sentier de la capitale. La réponse courte? Pas tout à fait.

Nous prévoyons de construire des sentiers divisés ou de diviser des sentiers existants là où c’est nécessaire et lorsque possible. Les sentiers polyvalents continueront d’être la norme sur le réseau, parce qu’ils demeurent la configuration la plus efficace et la plus rentable.

Il y a bien sûr toute sorte d’éléments à considérer dans la décision de diviser, ou pas, les sentiers. On pense notamment à l’espace disponible, au budget et à l’incidence sur l’environnement. Les critères qui suivent guident notre prise de décision.

Nombre de visites sur le sentier

S’il y a trop de gens en même temps sur un sentier, le manque d’espace nuit à l’expérience générale. On s’intéresse donc au nombre de personnes qui empruntent le sentier chaque jour pendant la période de pointe, soit d’avril à septembre.

• Débit faible : De 0 à 1000 personnes/jour
• Débit moyen : De 1000 à 2000 personnes/jour
• Débit élevé : Plus de 2000 personnes/jour

Les sentiers à faible débit ne nécessitent pas de division. C’est toutefois une option que nous explorons, au cas par cas, pour les sentiers à débit moyen et élevé.

Pour obtenir des données de fréquentation, nous avons installé des compteurs à différents endroits de notre réseau.

Répartition par mode de transport

Plus de 2000 personnes par jour qui se déplacent principalement à vélo, ça va. Plus de 2000 personnes par jour, dont plus de 50 % se déplacent à pied, peuvent causer des embouteillages, des conditions de dépassement dangereuses et des conflits.

C’est qu’on se déplace 6,6 fois plus rapidement à vélo qu’à pied. À vélo, on parcourt de plus grandes distances dans un même laps de temps et on dépasse souvent de nombreuses personnes au passage.

Nous prioriserons donc la division des sentiers dans les zones où la proportion de personnes qui se déplacent à pied est élevée, donc principalement près des :

• zones densément peuplées;
• pôles d’emploi;
• stations de transport en commun;
• destinations touristiques.

Diviser les sentiers est une des nombreuses façons de créer un environnement de partage des sentiers clair et intuitif. Advenant que nous ne puissions pas séparer les usages par manque d’espace, nous verrons à élargir le sentier pour passer de 3 m à 4 ou 5 m, comme le précise le Plan. Lorsque nécessaire, nous établirons aussi des zones de vitesse réduite, en particulier là où un sentier traverse ou croise un lieu public partagé.

Le prochain sentier sur lequel nous travaillerons est le sentier de la Rivière-des-Outaouais, entre les plaines LeBreton et le lac Mud. Ce tronçon de 9 km fera l’objet d’essais pilotes visant à diviser le sentier et à créer des lieux d’intérêt le long du parc riverain de la berge sud de la rivière des Outaouais.

Dans ce secteur, et dans le cadre de la deuxième étape du projet de l’O-Train, la Ville d’Ottawa financera l’amélioration d’espaces verts sur 2,4 km, y compris à la plage Westboro. Les travaux, qui ont commencé en 2022, comprennent la séparation des voies cyclables et piétonnes ainsi que l’établissement d’une zone de vitesse réduite.

Le réseau idéal, tel que présenté dans le Plan stratégique du Sentier de la capitale, sert de feuille de route à long terme à l’évolution du réseau de sentiers. Si certains aspects de notre vision peuvent être réalisés dans un horizon de 10 ans, d’autres seront repris dans les futures versions du Plan.