Allison Eagen

Gestionnaire, Programmes publics et communications, parc de la Gatineau

Bien plus qu’un terrain de jeu panoramique, le parc de la Gatineau est LE parc de conservation de la capitale nationale. Alors que de plus en plus de gens découvrent la beauté de ses montagnes, de ses forêts et de ses lacs, il est plus important que jamais que tout le monde contribue à protéger ce trésor national.

Parc de la Gatineau : une oasis naturelle

Photo aérienne du parc de la Gatineau.
Parc de la Gatineau. L’utilisation de drones à des fins récréatives est interdite dans le parc.

Plus grand espace vert de la région de la capitale nationale, le parc de la Gatineau couvre 7,7 % de sa superficie totale. Sanctuaire reconnu pour sa riche biodiversité, plus d’une centaine d’espèces de plantes et d’animaux en péril y trouvent refuge. Le parc contribue également au contrôle de la qualité de l’air, à la filtration de l’eau, au stockage du carbone et à la régulation du climat.

En plein cœur de la région de la capitale nationale, ce parc est unique en son genre. 90 % des visites proviennent de la région, ce qui s’explique aisément par la proximité du parc.

Plus on est de fous, plus on rit (jaune)

Deuxième parc le plus achalandé au Canada, le parc de la Gatineau reçoit 2,6 millions de visites chaque année. Dix-huit fois plus petit que le parc national de Banff, son nombre de personnes au mètre carré est nettement supérieur. 

À une époque pas si lointaine, les périodes d’achalandage du parc de la Gatineau étaient fort distinctes. En basse saison, les espèces sauvages et les écosystèmes avaient le temps et l’espace nécessaires pour s’épanouir, sans être perturbés. Cependant, ces dernières années, le parc a gagné en popularité et voit une affluence constante et accrue d’adeptes, peu importe la saison. 

Cette situation cause de nombreux défis : 

  • Les habitats de qualité pour les espèces se font moins nombreux et plus petits
  • Les espèces sensibles se voient perturbées
  • Des espèces envahissantes sont introduites
  • Les sentiers s’érodent
  • La foule se densifie et les conflits entre les adeptes sont plus fréquents

Bien sûr, s’il ne s’agissait que d’une seule personne, d’un seul sentier ou d’une simple activité, les conséquences seraient négligeables. Par contre, le nombre élevé de visites au parc de la Gatineau provoque un effet cumulatif sur le sol, les plantes et la faune.  

Concilier la conservation et les loisirs

Pour que les générations futures puissent continuer de profiter de ce trésor national, nous devons trouver une façon de concilier la conservation de la nature et les loisirs de plein air.

Sentiers

Travailleurs à l'oeuvre pour installer un ponceau de bois sur un sentier du parc de la Gatineau
Bénévoles du projet de Gestion responsable des sentiers

Le parc de la Gatineau est constitué d’un réseau de sentiers officiels identifiés sur nos cartes des sentiers saisonnières. Au fil des ans, des sentiers non officiels ont vu le jour. Contrairement aux sentiers officiels, qui sont prévus pour protéger les habitats fragiles, les sentiers non officiels peuvent fragmenter les habitats, nuire aux écosystèmes et compliquer les opérations de recherche et de sauvetage. C’est pourquoi nous n’autorisons pas les activités à l’extérieur du réseau officiel de sentiers, quelle que soit la saison.

Le projet de Gestion responsable des sentiers s’attaque au problème des sentiers non officiels du parc. Son principal objectif est de trouver un compromis entre l’aspect des loisirs et celui de la conservation. Les sentiers non officiels devraient être intégrés au réseau officiel ou bien remis à l’état naturel.

À ce jour, le projet a ajouté au réseau officiel près de 100 km de sentiers non officiels, approuvés par nos biologistes. Mieux encore, il a permis aux adeptes du parc, dont plusieurs ont peut-être contribué jadis à l’apparition de ces sentiers non officiels, de défendre le parc avec fierté.

Activités

Personne en randonnée dans le parc de la Gatineau, près d'un marais.

Ce parc est l’endroit rêvé pour pratiquer une foule d’activités, notamment la randonnée pédestre, le vélo, la natation, le ski et la raquette. Compte tenu de la superficie limitée du parc, bon nombre d’activités se partagent les sentiers. Cela peut entraîner des conflits entre les adeptes et des points de vue divergents sur ce qui constitue une expérience optimale dans le parc de la Gatineau.

Nous essayons également de garder des endroits pour la pratique d’activités récréatives parfois négligées, comme les bains de forêt, l’observation ornithologique et la photographie de nature. Elles offrent des moyens uniques de vivre le parc de la Gatineau et de l’apprécier.

Circulation

Une étude de 2016 a révélé que presque toutes les personnes qui visitent le parc de la Gatineau s’y rendent dans leur véhicule personnel. Source de congestion routière, de collisions avec des animaux sauvages et d’émissions de gaz à effet de serre, cette réalité contribue au sentiment de manque de sécurité sur les routes.

Cette problématique a pris de l’importance au cours des dernières années. C’est particulièrement vrai sur le réseau de la promenade, un ensemble de trois routes panoramiques (la promenade de la Gatineau, la promenade Champlain et la promenade du Lac-Fortune) qui traversent la partie sud du parc.

Voici quelques-unes de nos récentes initiatives visant à encourager les gens à se rendre au parc par des moyens écoresponsables :

Nous avons fait du progrès, il faut le reconnaître, mais il reste beaucoup à faire. Nous travaillons activement avec nos partenaires pour améliorer les services de transport en commun et étendre notre service de navette, y compris pendant la semaine.


Préserver le parc de la Gatineau pour les générations futures est une responsabilité collective. Vous pouvez soutenir la mission de conservation du parc en y participant activement et en le visitant de manière responsable.

Voici des exemples de ce que vous pouvez faire :

Travaillons ensemble pour préserver le parc de la Gatineau et en faire un endroit où la nature et ses adeptes cohabitent en harmonie.

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