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Joëlle Tourangeau

Adjointe aux Communications, Communications stratégiques

Vous y faites du vélo, de la randonnée, de la baignade et du camping. Vous y êtes bénévole, ornithologue en herbe ou athlète en entrainement. Peut-être même que vous habitez tout près…

Mais connaissez-vous vraiment le parc de la Gatineau?

Découvrez six choses que vous ne saviez peut être pas sur le parc de la Gatineau et impressionnez vos proches avec vos nouvelles connaissances!

On y trouve l’animal le plus rapide du monde

Faucon pèlerin en vol plané.
Faucon pèlerin en plein vol.

L’animal le plus rapide du monde n’est ni le guépard, ni l’autruche, ni le requin blanc. De l’ensemble du règne animal, c’est le faucon pèlerin qui bat tous les records de vitesse – et on retrouve cet oiseau dans le parc de la Gatineau! En vol piqué, il peut atteindre une vitesse allant jusqu’à 350 km/h!

Le faucon pèlerin a le statut d’espèce vulnérable au Québec. Sa présence dans le parc de la Gatineau, et plus précisément dans le secteur de l’escarpement d’Eardley, est surveillée de près par nos biologistes. Des mesures de protection de cette espèce et de son habitat sont mises en place chaque année pendant la période de nidification.

On y tient le plus grand évènement de ski de fond au Canada

Personnes en ski de fond arrivant à la ligne d’arrivée de la Gatineau Loppet.
Crédit photo : @gatineauloppet

Depuis 1983, le parc de la Gatineau est l’hôte du plus grand évènement international de ski de fond au Canada : la Gatineau Loppet. Tout d’abord appelée Gatineau 55, de 1983 à 1995, puis Keskinada Loppet, de 1996 à 2008, cette compétition unique et renommée rassemble chaque année des adeptes de ski de fond de partout dans le monde sur les pistes du parc de la Gatineau.

La Gatineau Loppet demeure aujourd’hui la seule compétition de la série Worldloppet à se dérouler en sol canadien.

On y compte plus de 50 lacs

Vous connaissez sans doute les populaires lacs Meech, Philippe et la Pêche, mais saviez-vous que les 361 km2 du parc de la Gatineau abritent en tout une cinquantaine de lacs?

Parmi ceux-ci, le lac Pink, un cas unique pour deux raisons.

Belvédère donnant sur le lac Pink, en automne.
Belvédère du lac Pink
  • C’est un lac méromictique : 
  • Le lac Pink figure parmi une dizaine de lacs méromictiques connus au Canada. Dans un lac méromictique, l’eau du fond et l’eau de surface ne se mélangent jamais. Résultat? Les sept derniers mètres du lac sont privés d’oxygène. Pour cette raison, un seul organisme vit dans ses profondeurs. Il s’agit d’une bactérie photosynthétique rose qui utilise le soufre au lieu de l’oxygène pour transformer la lumière du soleil en énergie

  • Ce lac n’est pas rose : Malgré son nom, qui signifie « rose », en français, ce lac est turquoise. C’est la prolifération d’algues microscopiques qui lui donne cette magnifique couleur. Bien que le phénomène soit de toute beauté, il est nuisible. Les algues s’approprient peu à peu l’oxygène et, à long terme, finissent par faire suffoquer le lac. Heureusement, nous prenons des mesures à cet égard pour protéger cet écosystème. Le nom donné au lac est tout simplement le fait de la famille Pink, qui s’est établie à cet endroit en 1826.

Pour pouvoir profiter de ce joyau encore longtemps, il est important de respecter les règles mises en place pour assurer sa conservation, comme ne pas s’y baigner, ne pas y amener son chien et rester sur le sentier en tout temps.

On y recense 90 % de visites locales

Cycliste admirant la vue à la pointe du belvédère Champlain.
Belvédère Champlain

Nous recensons annuellement 2,6 millions de visites au parc de la Gatineau, et 90 % de ces visites sont attribuables aux gens de la région. À titre de comparaison, le parc national du Canada Jasper, en Alberta, enregistre chaque année un nombre similaire de visites, mais seulement 33 % sont le fait de nos compatriotes.

Cette fréquentation locale montre à quel point les gens d’ici sont attachés au parc de la Gatineau. C’est en effet le deuxième parc en importance au Canada pour le nombre de visites. Il offre aux adeptes de plein air un cadre respectueux de l’environnement pour y pratiquer des activités récréatives. Sa popularité comporte toutefois son lot de défis, comme le démontre notre projet de gestion responsable des sentiers.

On y retrouve deux résidences officielles pleines d’histoire

Façade avant de la résidence d’été du premier ministre.
Résidence du lac Mousseau

Le parc de la Gatineau n’héberge pas une, mais bien deux fonctions officielles!

La résidence du lac Mousseau sert de résidence secondaire au premier ministre du Canada. Cette propriété appartenait autrefois à William Cameron Edwards, un important homme d’affaires qui a fait fortune à Ottawa dans le domaine du bois et de la finance. Il s’y trouvait d’ailleurs une scierie.

Au décès de M. Edwards, en 1921, c’est son neveu, le lieutenant-colonel Cameron Macpherson Edwards, qui a hérité de la propriété. Après avoir fait démolir la scierie, ce dernier a fait construire une résidence d’été de style néocolonial, très populaire à l’époque. Cette maison est la résidence d’été officielle du premier ministre du Canada depuis la fin des années 1950. Nous la gérons depuis 1988.

La Ferme est la deuxième résidence officielle située dans le parc de la Gatineau. La présidence de la Chambre des communes donne le privilège de l’occuper. Elle était autrefois le sanctuaire préféré de William Lyon Mackenzie King, qui l’a achetée pour l’ajouter à son domaine, en 1927.

On y mène d’importantes recherches scientifiques

Tortue mouchetée aux aguets sur une surface dallée de pierres plates.
Tortue mouchetée

Le parc de la Gatineau est un milieu naturel de choix pour la recherche scientifique. On y étudie notamment une partie de la seule population de tortues mouchetées confirmée au Québec. Ce mignon reptile est désigné comme étant en voie de disparition, au Canada, et menacé, au Québec. Il est donc protégé par la loi.

La CCN est membre du Groupe provincial de mise en œuvre pour le rétablissement de la tortue mouchetée. Sa participation à l’inventaire de ces tortues et à leur protection sur le territoire du parc de la Gatineau est une source de fierté. Un des projets de recherche auxquels elle participe vise à vérifier l’efficacité d’une nouvelle méthode d’inventaire et de suivi de leur population. La méthode traditionnelle consistait à faire une capture avec des verveux, des filets de pêche coniques montés sur des cerceaux. La nouvelle méthode repose plutôt sur une analyse de l’ADN environnemental. Un bon nombre de spécialistes et de partenaires travaillent de concert pour effectuer cette recherche.

Il est important d’estimer la taille de la population de tortues mouchetées en Outaouais, de suivre les tendances à long terme et d’identifier les menaces. Cela permet de déterminer les mesures à prendre pour maintenir ou améliorer l’état des habitats et le nombre d’individus de cette espèce en péril.

Comme partout ailleurs sur nos terrains, la recherche dans le parc de la Gatineau nécessite un permis d’accès aux terrains.

À vous de jouer!

Vous en savez maintenant plus sur le parc de la Gatineau, un lieu qui recèle des milieux exceptionnels à découvrir et à protéger. Nous avons besoin de vous pour protéger cet espace naturel important.

Voici trois façons de passer à l’action :

  1. Au cours de vos sorties, appliquez toujours lesprincipes de l’éthique du plein air et ne laissez aucune trace de votre passage.
  2. Portez-vous volontaire pour contribuer bénévolement aux corvées, à la science citoyenne ou encore à la patrouille des sentiers.
  3. Devenez membre des Amis du parc de la Gatineau, un organisme voué à l’appréciation, la compréhension et la protection du patrimoine naturel et culturel du parc.

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